La Nuit des Veilleurs au temple de Palaiseau
À l’occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture, un temps œcuménique de prière a été organisé par le groupe ACAT local Massy-Vallée-de-Chevreuse Jean Roche. Il réunissait notre paroisse, celle de Saint-Marc à Massy et l’équipe œcuménique du Secteur pastoral catholique de Massy-Verrières.
La tombée du jour de ce vendredi 23 juin était le moment adéquat pour réunir nos paroisses chrétiennes au temple de Palaiseau en une veillée de prière recueillie et fervente autour des victimes de la torture et de traitements injustes et dégradants. Nous répondions à l’appel de l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture), ONG chrétienne de lutte contre la torture et la peine de mort. Depuis 18 ans, l’ACAT convie tous ses membres et sympathisants à une « Nuit des Veilleurs ». Dans chaque pays, une préparation spécifique s’adresse aux groupes ACAT pour que tous s’unissent dans cette manifestation d’ampleur mondiale.
Nous, chrétiens de six paroisses catholiques et protestantes, nous sommes réunis pour une heure de recueillement. Au centre de la veillée, huit participants ont présenté au Seigneur devant l’assemblée huit cas flagrants proposés par ACAT-France de personnes inculpées injustement, pour des motifs fallacieux. Elles sont soumises à des incarcérations dans des conditions dures, à des interrogatoires, parfois à la torture, voire condamnées à la peine de mort. Le cas d’un prisonnier incarcéré depuis plus de quarante ans dans « les couloirs de la mort », suivi plus personnellement par le groupe Jean Roche a ensuite été porté dans ce même élan de prière.
Les oiseaux fleuris déposés devant les portraits des victimes symbolisent la prière qui montait pour elles.
L’intervention de l’ACAT se tourne vers Jésus, qui souffre avec ses frères et sœurs comme lui-même a souffert à l’extrême. À vues humaines, les victimes reçoivent des lettres des membres et sympathisants de l’ACAT. Les gouvernements en cause reçoivent des courriers qui attirent leur attention sur des cas flagrants. Des libérations s’ensuivent souvent.
Au cours de cette veillée de prière, chaque prisonnier a été présenté, son cas décrit, et une courte prière a été prononcée, appuyée par exemple sur un passage de psaume ou un verset d’évangile. Que Dieu entende les veilleurs !
Pour nos communautés, ce fût une occasion manifeste de prier ensemble sans distinction entre les familles qui composent l’Église du Christ.
Pierre Chavel (Paroisse Saint Marc de Massy)