Le protestantisme

Le protestantisme

Trois convictions protestantes

•    Jésus Christ : ce que nous savons de Dieu nous est révélé en la personne de Jésus-Christ. Jésus nous a appris à connaître Dieu comme le père. Au cours de sa vie, il a prêché la réconciliation entre les hommes. Par sa mort, il a vaincu les forces du mal. Par sa résurrection, il continue à être présent parmi nous et nous appelle à le suivre. En lui se manifeste l’amour de Dieu pour tous les humains.

•    La Bible : Tout ce que nous savons de Jésus-Christ nous est révélé, à travers des témoignages humains, dans la Bible, dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Écrite dans un contexte très différent du nôtre, elle n’est pas un livre d’histoire, mais relate comment des hommes ont compris l’intervention de Dieu dans l’histoire. En ce sens, la Bible est la Parole de Dieu. Chacun doit la lire, chercher à déchiffrer, expliquer et appliquer son message. Cette lecture, individuelle ou en communauté, permet également de comprendre comment Dieu continue à nous parler par son Esprit et à intervenir dans notre histoire.

•    La Grâce : Dieu aime chacun de nous et sa grâce nous est donnée sans condition. Son amour nous est offert gratuitement, et ne dépend ni de nos qualités, ni de nos efforts pour le mériter. Croire, c’est avoir confiance en ce don gratuit. La foi nous incite à partager avec les autres hommes et à construire un monde plus juste et plus solidaire.

Une parole de liberté

L’Église est le rassemblement de ceux qui reçoivent la parole de Dieu et mettent leur confiance en Jésus-Christ. Ce dernier est l’unique chef de l’Église et chaque chrétien recoit de Lui vocation d’être témoin de l’Évangile dans le monde. Communauté d’hommes et de femmes pécheurs et pardonnés, l’Église n’est pas infaillible. Chacun est responsable devant Dieu seul de sa foi et de son comportement. Chacun est appelé à réfléchir par lui même, et avec l’aide de l’Église pour construire ses propres convictions à partir de la Bible, parole de liberté.

Le culte

Le culte est un temps privilégié de formation, de prière et de rassemblement de la communauté. Il est ouvert à tous ceux qui cherchent, qui hésitent, qui s’interrogent, d’où qu’ils viennent. La communauté s’y retrouve autour de l’annonce de la Parole et de la célébration des sacrements : le Baptême et la Cène. Elle y exprime sa louange et sa reconnaissance à Dieu. Au centre du culte réformé se trouve la parole de Dieu à travers la lecture de la Bible et la prédication.

La croix huguenote

200px-croix_huguenote-svgL’origine de la croix huguenote reste en fait un mystère, certains disent qu’elle a été inventée par un orfèvre nîmois en s’inspirant de la croix du Languedoc, d’autres qu’elle serait issue de la croix de l’ordre du Saint Esprit qui lui est exactement semblable, sauf la colombe qui est inscrite dans la croix au lieu d’être pendante au-dessous.

En adoptant cette croix, les protestants ont certainement voulu s’éloigner de la croix latine, à cause des persécutions catholiques. Ils ont donc pris une autre forme de croix qui est la croix de Malte.

La croix huguenote rappelle les béatitudes par ses huit pointes. Celles-ci sont munies de « boutons » par allusion à ceux que l’on met sur un fleuret d’escrime pour le rendre inoffensif. Les branches de la croix sont retenues par un motif ciselé qui tourne tout autour du centre, rappelant la couronne d’épines du Christ et formant entre chaque branche un cœur qui rappelle l’amour du Christ et son commandement ultime pour nous.

La colombe qui pend représente bien sûr le Saint-Esprit, oiseau pacifique qui  plane en descendant du ciel vers la terre, comme la présence de Dieu descend silencieusement sur nous. Certaines croix anciennes ont à la place de cette colombe une goutte. Celle-ci a pu être interprétée comme une larme ou une goutte de sang, rappelant les persécutions, mais il est plus probable qu’il s’agisse en fait d’une langue, comme les langues de feu que reçurent les disciples au jour de la Pentecôte, autre image du même Saint Esprit, et les incitant à témoigner pour l’Eglise.

Cette langue de la Pentecôte serait alors bien venue pour les protestants, puisque le nom même de « protestant » ne signifie pas celui qui proteste contre quelque chose, mais dans le français du 16e siècle, celui qui témoigne de sa foi (de pro = devant et testare = témoigner).