Nouvelles d’AGAPÉ, Accueil et Entraide

Le collectif d’organisation de l’accueil de jour des femmes réuni le 13 mars au soir a décidé de suspendre cet accueil jusqu’à nouvel ordre. Cette décision nous déchire le cœur car depuis 3 années, chaque semaine, nous avons mesuré l’importance de ces temps de repos, de partage et pas seulement d’un bon repas.

Les responsables du Secours islamique (SI) ont été prévenus. Nous avons exprimé notre souci de la situation des femmes et souhaité leur maintien tous les jours dans les locaux de la « Mise à l’abri » jusqu’à ce que l’accueil au Temple puisse reprendre. La décision incombe au 115, le Samu social de Paris, qui a contractualisé avec le S.I. pour l’hébergement de ces femmes à Massy.

Qu’est-ce que Le Samu social de Paris ? C’est un dispositif départemental de service public d’aide aux personnes les plus vulnérables en Île-de-France. Le Samu social a été créé en 1994 par Xavier Emmanuelli, indigné par les conditions de « vie » des personnes sans-abri. C’est un groupement d’intérêt public qui réunit, entre autres partenaires, la mairie de Paris, l’état – qui apporte une contribution majoritaire – , la SNCF et la RATP.

Cette formidable initiative couvre maintenant l’ensemble du territoire national et s’inscrit dans le cadre de la politique de chaque département en faveur des plus démunis et donc des personnes à la rue.

Nous restons en contact téléphonique avec le SI pour avoir des nouvelles de Nana, Biba, Imène, Aïcha, Fatoumata et toutes les autres. Nous vous informerons de la reprise de l’accueil de jour en l’espérant aussi rapide que possible.

Partageons de bonnes nouvelles !

Nous avons pu joindre ces jours-ci Nana, une des femmes qui venaient à l’accueil de jour au temple. Elle était heureuse que l’on prenne des nouvelles des femmes accueillies. Elles vont toutes aussi bien que possible.

Nous sommes soulagés d’apprendre que les locaux de la « mise à l’abri » restent ouverts pour les 24 femmes qui y sont confinées. Les chambres sont accessibles toute la journée pour elles.

Une cinquantaine d’autres femmes qui sont hébergées depuis environ 2 mois à proximité de la « mise à l’abri » doivent, elles aussi, être confinées. Les locaux du SI sont fermés à toutes les autres personnes.

Notre joie de savoir les femmes à l’abri ne peut nous faire oublier le sort des nombreux migrants et des personnes sans abri qui venaient prendre un repas, laver leurs vêtements, « souffler » une heure ou deux dans les locaux de Massy. Que deviennent-ils/elles ?

Michèle Tardivel

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