Dieu nous accompagne

Si les sujets d’actualité sont multiples et qu’ils nous concernent tout particulièrement en tant que chrétien, l’écologie et l’inquiétude sur l’évolution du climat sont particulièrement présentes en cet automne 2019.
Notre Église a mis au programme de ses synodes régionaux la « question écologique » et suggère à nos paroisses de travailler avec une vision chrétienne sur ces questions.
La transformation, au fil des siècles, de la planète que Dieu nous a confiée nous contraint définitivement à prendre nos responsabilités et à considérer que nos décisions doivent toujours prendre en compte leurs conséquences environnementales et sociétales. La question écologique, enfin devenue centrale, oriente notre vie car nous n’avons plus le choix. Elle nous préoccupe car nous ne souhaitons pas qu’elle soit à nouveau l’occasion d’accroître les inégalités, les discriminations, les conflits. C’est pourtant le cas aujourd’hui. La tâche est rude, car les décisions que nos responsables politiques prennent peuvent être ressenties comme des obligations, des contraintes supplémentaires, des privations de liberté mais surtout des dépenses imposées, très contraignantes pour les plus modestes. Des choix sont alors faits pour concilier les progrès à venir et l’attention que nous devons avoir envers toutes et tous.
Notre foi nous incite à la confiance et à l’espoir. La prise de conscience et l’action des jeunes générations est une vague immense qui allie le partage, le réemploi, le tri et le respect de la nature. Ces changements de comportement opèrent avec une très grande rapidité. Le préfixe « co » précède toutes les composantes de notre vie quotidienne et illustre un courant inverse à celui de l’investissement, de la propriété individuelle, de l’isolement ou de l’individualisme, qui est en train de s’intensifier. C’est donc une grande espérance chrétienne et une foi qui se vit différemment, peut-être moins dans nos églises mais plus avec l’autre, avec tous les autres.
Avoir confiance ne signifie pas qu’il faut attendre et que Dieu trouvera la solution pour nous. Bien au contraire, nous devons nous prendre par la main, valoriser les actions exemplaires, voir ce qui est positif, renouveler nos modes de pensée, nos modèles, réviser nos étiquettes ou nos clivages. Notre Seigneur fidèle nous accompagne, continuons à partager et vivre sa parole.
« Quand bien même la fin du monde serait pour demain, je planterais encore aujourd’hui mon pommier. » (Citation attribuée à Luther…)
Jean Passini