Bienheureux celui qui lit ce livre…

« Bienheureux celui qui lit ce livre », tel est le titre du numéro d’avril de Ressources, la revue de l’Église protestante unie. Ce « livre », c’est bien sûr la Bible ! Le synode national 2018 a engagé une dynamique pour les années 2018 à 2020 : « Lire la Bible ».
Est-il vrai que les protestants lisent toujours beaucoup la Bible ? Un sondage réalisé en 2010 révélait que seuls 17% des protestants luthéro-réformés lisaient la Bible au moins une fois par semaine. Bien plus nombreux sont ceux qui ont au moins une Bible chez eux, offerte par leurs parents dans leur enfance, par l’Église à l’âge du catéchisme ou encore à l’occasion de la bénédiction de leur couple, une tradition chère aux luthéro-réformés… Sans compter celles mises à disposition de tous au temple chaque dimanche !
Mais quand la lire ? Et comment la lire ? Avec qui ? Car s’il est des remarques qu’un pasteur entend souvent, c’est que : « la Bible est compliquée », « je n’y comprends rien », « je ne me sens pas capable », « c’est trop violent » (pour ceux qui ont commencé par le commencement : Genèse, Exode,… Juges).
Pourtant, dans ce vieux livre compliqué (ou plutôt dans cette ancienne bibliothèque), les croyants découvrent un éclairage, des échos, une nourriture, un miroir pour leur vie, une ouverture à l’avenir, un chemin possible, un encouragement, une espérance… une Parole qui les appelle et les interpelle, les convoque et les provoque. La Bible n’est pas la Parole de Dieu, mais c’est la lecture et l’Esprit qui animent les textes bibliques, les rendent vivants et parlants, et font surgir un autre monde.
L’Église est au service des croyants lecteurs de la Bible, débutants ou confirmés, pour les aider, les accompagner, les encourager à la lecture. Dans notre paroisse, en plus du culte hebdomadaire, les deux groupes d’étude biblique, le catéchisme, le temps de lecture priante de la Bible, les Chemins de foi du samedi matin offrent des occasions de lecture personnelle et partagées, sans compter les questions informelles, les entretiens pastoraux et les divers outils mis à disposition comme la brochure « Paroles pour tous » ou les articles des journaux protestants.
Le lecteur de la Bible entre dans l’immense chaîne humaine de ceux qui, avant lui, ont écrit, lu, transmis, interprété et se sont réjouis de ce qui leur était donné de devenir et de vivre. Cette reconnaissance est elle-même source de partages et de témoignages de foi et de vie : Bienheureux celui qui lit ce livre !
Dominique Hernandez