Grec biblique

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Vue du codex Sinaiticus, manuscrit en onciales du IVème siècle, trouvé au monastère Sainte Catherine sur le Mont Sinaï en Egypte.

Plusieurs groupes d’étude du grec biblique fonctionnent sous la conduite d’Edith Lounès. Ils sont ouvert à tous et naturellement gratuit. Un tiers des participants viennent de l’EPUVC, les deux autres tiers d’horizons très divers : catholiques, protestants d’autres sensibilités, agnostiques…


Modalités : formule mixte, mi-présence mi-visioconférence par demi-groupe en alternance.


Le niveau des participants est très hétérogène : d’anciens professeurs de grec côtoient des débutants absolus. Il n’importe : les plus avancés (certains fréquentent le cours de grec depuis plus de vingt-cinq ans) aident les plus débutants et ça fonctionne.  Certains sont intéressés surtout par l’étude du grec, la plupart le sont par l’étude de la Bible dans le texte d’origine. L’ignorance relative de la langue (l’exigence minimale, très modeste, étant de connaître l’alphabet) n’est alors pas un obstacle à la compréhension des commentaires et discussions : à ces participants-là, nous fournissons un texte bilingue, et ils progressent peu à peu, avec l’aide de tous.

La lecture en grec donne naturellement du texte une idée beaucoup plus précise, souvent surprenante. Le texte comporte en effet toute une partie du message intrinsèquement intraduisible, quels que soient les efforts des traducteurs : le choix de tel mot ou de tel aspect verbal plutôt que de tel autre a des implications théologiques, historiques, philosophiques etc., que forcément la traduction occulte, parce qu’aucun mot du français ne recoupe vraiment la valeur d’un mot d’une autre langue, a fortiori quand il s’agit de textes vieux de deux mille ans.

Les années passées ont été consacrées aux récits de rencontres avec un certain nombre d’étrangers du Nouveau Testament (la Samaritaine, la Syro-phénicienne, les centurions romains…), en comparant la vision des Evangélistes : si le Jésus de Jean connaît tout sur tous et ne change jamais, celui des Synoptiques, ou le Pierre des Actes, se laisse convaincre, changer et révéler lui-même à sa propre mission par ces rencontres avec l’Autre, pourtant souvent païen. Nous avons aussi travaillé sur les paraboles du règne (« Basiléïa » = « règne » ou « royauté » et non pas « royaume ») de Dieu : semence qui croît ou se fait étouffer, perle de prix, serviteurs fidèles ou infidèles…, en commençant par le problème du prétendu ésotérisme des paraboles de Jésus, tel qu’il est exposé dans les trois textes parallèles, assez difficiles, de Marc 4, Matthieu 13 et Luc 8.

Les échanges sont riches de la variété des sensibilités et les questionnements sans tabou. Le groupe est très amical, très convivial, et les nouveaux-venus sont toujours les bienvenus.

Pour information : les cours sont écoutables et téléchargeables sur le site Internet de Fréquence Protestante.